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"Les écoles de musique de Charente-Maritime appellent au soutien financier : "ce sont des piliers d'une société apaisée"

Les écoles de musique de Charente-Maritime, touchées, elles aussi, par les baisses de subvention, appellent au soutien des entreprises et des particuliers. Certaines sont déjà contraintes au dépôt de bilan. Le président de l'ASSEM 17 est à réécouter ici.

La pire illustration des difficultés est venue de Saint-Jean-de-Liversay : une école de musique associative vient d'être contrainte de déposer le bilan, faute de moyens. Il lui était impossible de poursuivre son activité. Et elle n'est pas la seule en danger, si l'on en croit l'Association des sociétés et écoles de musique et de danse en Charente-Maritime (l'ASSEM 17, qui représente 86 structures et 10.000 pratiquants). Car le conseil départemental de la Charente-Maritime, lui-même soumis aux difficultés budgétaires qui frappent toutes les collectivités, a décidé de réduire de 25% ses subventions aux structures jeunesse, dont les écoles de musiques. Ça aurait pu être pire – Jean-Nicolas Richard, le président de l'ASSEM 17, le sait – puisque la baisse générale pour les autres structures est de 50%. "Mais ce soutien se révèle insuffisant face aux difficultés qui étaient déjà bien présentes pour certaines écoles."

Celui qui est aussi le directeur du Conservatoire de Saintes, a donc lancé, ce mercredi, sur "ici La Rochelle" (ex-France Bleu), un appel au mécénat, aux entreprises et aux particuliers, avec des défiscalisations possibles. Seule solution pour maintenir la pratique artistique amateur partout, et en particulier en milieu rural. "Ce n'est pas important, je dirais que c'est essentiel, insiste Jean-Nicolas Richard. D'autant plus dans la société actuelle."

"Ce sont des piliers du faire et du vivre ensemble"

"L'enseignement artistique ou la pratique amateur, explique-t-il, ce n'est pas que de l'enseignement, ce n'est pas que de la culture non plus : c'est de l'éducation, c'est du social, c'est de la cohésion territoriale. En fait, ce sont des acteurs qui sont des piliers d'une société apaisée. Les pratiques artistiques favorisent la cohésion, l'égalité des chances, la démocratisation culturelle. Ce sont aussi les piliers, tout simplement, du faire et du vivre ensemble. Et je pense que la société actuelle nécessite d'accompagner tous ceux qui participent à se faire et à se vivre ensemble, à l'instar des clubs sportifs aussi, qui ont les mêmes valeurs que tout ce qui est culturel."

Dans le cas de l'école contrainte au dépôt de bilan de Saint-Jean-de-Liversay, les conséquences, ce sont des enseignants licenciés, ce sont des élèves qui vont devoir aller plus loin, "puisque sur le territoire, en milieu rural, les structures sont déjà plus rares qu'en milieu urbain, forcément". Il faut aller soit à Surgères, soit à La Rochelle. À raison de deux à trois fois par semaine, entre les cours d'instrument, la pratique d'orchestre, les représentations, Jean-Nicolas Richard prévient : "plus on allonge la distance, plus ça rend impossible l'accès à la culture"."

Article rédigé par François Petitdemange

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